Nous avons eu un bon hiver humide avec 310mm de pluie pour les mois de janvier et février (et 132mm en décembre 2013) remplissant toutes les aquifères.
Tout ce temps pluvieux a également maintenu les températures relativement douces, ainsi la croissance de la vigne était de deux semaines à l’avance au printemps. Mais après des mois secs en avril / mai et juin, la pluie est revenue avec un 53mm inhabituel en juillet (jusqu’à un énorme 200mm dans certains villages de la vallée du Rhône).
Ce temps d’été atypique signifiait que nos traitements devaient être tout à fait juste car il y avait une pression élevée de la maladie, en particulier de mildiou (réduction de surface de la feuille de façon entravant la maturation et attaquant les raisins eux-mêmes). Nous avons maintenu nos traitements biologiques préventifs qui nous ont aidé à y traverser.
Nous avions encore à arroser les nouvelles vignes jusqu’à 4 fois le début du mois d’août (notre plus grande plantation depuis 2003 avec un demi-hectare de Grenache et Mourvèdre allant dedans).
La grêle était à nouveau présent avec de nombreux villages touchés: Methamis, Mazan près de nous, la vallée du Rhône et le Luberon (et étonnamment 15.000 ha près de Carcassonne). Les principales régions de production de raisins ont été une fois de plus frappées aussi à Bordeaux et le Bourgogne dans les premiers orages d’été. Nous avons été légèrement touchés une fois (le 8 août).
Le temps humide et l’été plus frais signifiait que les raisins ont perdu leur avance et au début du mois d’août semblaient être sur un réglage moyen – mais avec le temps plus frais au début du mois d’août la récolte était destinée à être en retard. Il était rarement de 30 degrés en juillet et début août.
Il y avait très peu de dégâts (coulure) sur le Grenache donc un montant total a éte produit (contrairement à 2013, lorsque jusqu’à 50% des fleurs de grenache avaient échoué). En fait le Grenache a été trop chargé, malgré le très beau temps pour la dernière semaine en août et les deux premières semaines de septembre, la plupart des grappes était encore rose et même en partie verte. Il ressemblait ensuite à une vendange tardive. Les grappes ont été de nouveau chutées, sinon, elles ne semblaient pas mûrir complètement.
Puis arrivaient quelques semaines très stressantes mi-septembre avec d’importantes tempêtes en cours de prévision hebdomadaire ou bi-hebdomadaire. Unang était incroyablement chanceux d’éviter la plupart qui étaient de nature très locale (avec une tempête 3mm est tombé à Unang, 25mm à Blauvac à 3 km, et 40 mm à Mormoiron à 6 km). Avec chacun des tempêtes qui a été annoncé il y avait une décision à prendre: ramasser ou pas. Nous avons enduré et nous nous sommes retrouvés avec un mois sec à la fin, avec une seule tempête vraiment nous frappant quand il n’y avait que la Clairette encore à cueillir (que nous avons fait le 20 octobre – égalant notre dernière finition jamais – en bonne condition à 11,5 °). Beaucoup d’endroits ont eu un septembre et octobre très humide, qui sur le dos du mois de juillet humide, a abouti à des résultats médiocres..
Le résultat à Unang était une vendange tardive avec beaucoup de sucre (le Grenache au-dessus de 14 et la Syrah au-dessus de 13), l’intensité de la couleur forte, avec une acidité plus élevée. Les rendements ont augmenté c. 25% avec le Grenache ratrappant sa très faible apparence (en termes de volume) de l’année dernière. Le sucre et notamment l’intensité des couleurs auront bénéficié de ce qui était la plus longue saison de croissance que nous avons vu jusqu’à présent, une année rare fois avec à la fois un début précoce et une finition tardive.
Même avec les histoires de malheur localement, le Vaucluse en général a eu la chance que même avec les tempêtes qui l’ont frappé, il a évité les graves inondations et la misère du Gard (ouest du Rhône) et le Languedoc.
Actuellement (30/10/14) arrivant à la fin des fermentations / macérations, il y a quelques grammes de sucre tenaces encore à transformer en alcool.
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